La législation du travail de la femme enceinte (Mutterschutzgesetz) recommande d’avertir votre hiérarchie dès que vous savez que vous êtes enceinte. Mais vous n'y êtes pas obligée. De nombreuses femmes informent leur employeur seulement après la douzième semaine de grossesse, c'est-à-dire au début du deuxième trimestre.

Vous pouvez avoir des inquiétudes au moment de déclarer votre grossesse au travail. Cela peut être le cas lorsque vous êtes sur le point d'obtenir une promotion, par exemple. Dans la plupart des cas, cependant, il est préférable d'annoncer la nouvelle le plus tôt possible. Les responsables de votre entreprise peuvent alors planifier et de votre côté, vous bénéficiez alors d'un certain nombre d'avantages. Les droits des femmes enceintes et allaitantes sont formulés de manière très précise dans la législation du travail de la femme enceinte. Par exemple, vous ne pouvez pas être licenciée et votre employeur est tenu de protéger votre santé.

Il est important que vous informiez votre supérieur de votre grossesse avant que la nouvelle ne fasse le tour du bureau. Si vous le souhaitez, vous pouvez le faire simplement par oral. Toutefois, en cas de situations conflictuelles, il peut être utile d'avoir plus tard la preuve de la date à laquelle vous avez informé votre employeur. Par exemple, si ce dernier envisage de vous licencier. Vous ne perdrez donc rien à écrire un bref courrier ou un e-mail pour signaler votre grossesse à votre employeur. Votre interlocuteur peut éventuellement vous demander de fournir un certificat médical de grossesse. Les frais encourus doivent être pris en charge par votre employeur. Votre supérieur hiérarchique signalera votre grossesse à l'organe de surveillance de l'entreprise. Aucune autre personne ne doit être mise au courant, à moins que vous en ayez convenu autrement.

Une fois que vous avez signalé votre grossesse, votre employeur doit respecter certaines règles. Elles concernent également la protection de votre santé. Vous pouvez vous rendre aux visites de contrôle pendant vos heures de travail si vous n’obtenez pas de rendez-vous à un autre moment. Des périodes de repos suffisantes doivent être prévues et vous ne devez pas travailler de nuit. Vos supérieurs doivent également se conformer à l’interdiction d’activité (Beschäftigungsverbot) réglementée par la législation du travail de la femme enceinte. Selon cette dernière, vous n'êtes non seulement pas autorisée à travailler dans les semaines qui suivent l'accouchement, mais vous n'êtes aussi pas autorisée à exercer certaines activités si elles peuvent être dangereuses pour vous ou pour votre bébé.

Votre entreprise n'est pas autorisée à vous licencier pendant votre grossesse et la période qui suit. Cette disposition s'applique jusqu'au quatrième mois suivant l’accouchement. Cela s'applique également si vous avez fait une fausse couche après la douzième semaine de grossesse. Même si vous avez signé un contrat qui prévoit une période d'essai ou un travail à temps partiel, la protection contre le licenciement s'applique. Si vous avez été licenciée avant d’avoir pu signaler votre grossesse à votre employeur, vous avez encore deux semaines pour le faire. Les parties responsables doivent alors renoncer au licenciement. Si vous avez dépassé le délai de deux semaines , informez vos supérieurs dès que possible ! Malheureusement, il existe aussi des exceptions qui annulent la protection contre le licenciement. Elles s'appliquent par exemple lorsqu'une petite entreprise ne peut pas s’en sortir sans embaucher un remplaçant qualifié. Une femme enceinte peut également être licenciée si elle a commis des manquements particulièrement graves à ses obligations. Il s'agit, par exemple, de la trahison de secrets professionnels ou de vols.