Vous êtes enceinte, alors que vous ne vouliez pas l'être ? Peut-être que pour vous, c'est comme si le monde s'écroulait. Mais même si vous ne pouvez pas imaginer une vie avec un enfant, cela ne signifie pas que vous êtes obligée d’interrompre votre grossesse. Une possibilité consiste à confier votre enfant à l’adoption. Même si cette décision est difficile à prendre, elle mérite tout le respect. En confiant votre enfant à l'adoption, vous lui donnez la chance de grandir dans de bonnes conditions. Toutefois, cette décision doit être mûrement réfléchie, car l'adoption est généralement définitive. Par conséquent, n’hésitez pas à prendre le temps et à vous faire conseiller. Le mieux est de contacter une agence d'adoption. Les personnes y travaillant pour répondre à toutes les questions relatives à l'adoption. Les coordonnées des agences d'adoption peuvent être obtenues auprès des services de l'aide sociale à l’enfance (Jugendamt), des centres de conseil sur la grossesse et sur Internet, par exemple sur le site www.familienportal.de/adoptionsvermittlung.

Par l'adoption, votre enfant devient légalement l'enfant d'une autre personne. Vous n'êtes alors officiellement plus la mère de l'enfant. Vous n'avez plus le droit d'avoir des contacts avec votre enfant ou de prendre des décisions pour lui. Vous n'avez pas non plus l'obligation de subvenir aux besoins de l'enfant. Cela vaut aussi bien pour vous que pour le père de l'enfant. Une fois que votre enfant a été adopté, il n'a plus de lien juridique avec vous et votre famille. Cela entraîne aussi par exemple l’extinction de tous les droits de succession. L'enfant est en revanche apparenté à ses parents adoptifs après l'adoption. Il reçoit leur nom de famille et leur nationalité. Du point de vue juridique, il n'y a alors plus de différence entre lui et un enfant naturel de ses parents adoptifs. Pour vous, en tant que mère biologique, confier votre enfant à l’adoption signifie que vous en serez séparée de manière définitive.

La première chose à faire est de contacter une agence d'adoption. Vous n'avez pas à craindre que l'on vous pousse à prendre une décision dans un sens ou dans l’autre. Des conseillers expérimentés travaillent dans ce agences. Vous pouvez leur parler de tous vos soucis et de toutes vos craintes. Si vous le souhaitez, ils peuvent également vous aider à trouver des solutions pour pouvoir élever vous-même votre enfant. Après la consultation, vous pouvez décider calmement et sans pression. Si vous décidez de confier l'enfant à l’adoption, il faudra en informer l’agence. Elle recherchera ensuite une famille adoptive appropriée pour l'enfant. Les professionnels de l’agence d’adoption vous conseilleront et vous accompagnerons, vous et les futurs parents, tout au long de la procédure d'adoption. Le bébé peut en effet être placé dans une famille adoptive immédiatement après la naissance si vous l'avez décidé pendant la grossesse. Néanmoins, l'enfant ne vous est pas directement retiré à l'hôpital. Vous décidez si vous voulez le voir après l'accouchement ou si vous préférez qu’il soit emmené directement au service de pédiatrie. De plus, vous avez huit semaines après la naissance pour changer d'avis. C’est seulement au bout de ce délai que vous pouvez donner votre consentement définitif à l'adoption.

Pour que l'enfant puisse être adopté, vous devez confirmer par votre signature chez un notaire que vous êtes d'accord avec l'adoption. Ce rendez-vous chez le notaire peut avoir lieu au plus tôt huit semaines après la naissance et constitue l'étape décisive. Après cela, vous ne pouvez plus revenir sur votre décision.

L’agence d’adoption décide des parents adoptifs auprès de qui l’enfant sera placé. Mais vous pouvez spécifier des souhaits. Vous pouvez par exemple demander que les futurs parents adoptifs soient d’une certaine confession religieuse, ou qu’ils vivent plutôt en ville ou à la campagne. Souvent, l'agence peut tenir compte de ces souhaits. Les professionnels qui y travaillent s'assurent dans tous les cas que les futurs parents conviennent à l'enfant, qu'ils forment un couple stable et que leurs moyens de subsistance sont assurés.

Normalement, les deux parents doivent déclarer chez le notaire qu'ils acceptent l’autorisation d’adoption. Mais il y a quelques exceptions. Si vous n'avez pas la garde de l'enfant, son représentant légal doit également donner son accord. Il s'agit généralement du service de l'aide sociale à l’enfance. Un autre cas est celui où vous ne savez pas qui est le père de l'enfant ou bien si ce dernier est décédé. Alors votre consentement est suffisant pour valider l’adoption.

Si vous avez décidé pendant la grossesse de confier l'enfant à l’adoption et que vous en avez informé l'agence d’adoption, l'enfant sera généralement remis à ses futurs parents adoptifs juste après sa naissance. L'enfant vivra ensuite avec ses nouveaux parents. Cependant, d'un point de vue purement juridique, le service de l’aide sociale à l’enfance reste généralement responsable de l'enfant pendant environ un an. Pendant cette période, le service de l'aide sociale à l’enfance observe si les parents adoptifs s'occupent bien de l'enfant. Puis un tribunal valide l’adoption. Ce n'est que lorsque ce dernier a donné son accord pour l'adoption que celle-ci est définitive.

Le degré de contact que vous aurez avec l'enfant après l'adoption dépend de vous-même et de ses parents adoptifs. Il existe de fait de nombreuses possibilités. Elles vont d'un contact direct et régulier entre vous et l'enfant à une adoption dite «incognito», dans laquelle vous n'avez aucun contact avec les parents adoptifs et l'enfant. Tout contact est facultatif pour les deux parties. Il est donc également possible que les parents adoptifs ne le souhaitent pas, et ce même si vous souhaitez avoir des contacts. Alors vous devrez l'accepter. Dans une adoption dite semi-ouverte, vous n'avez pas non plus de contact direct avec la famille adoptive et l'enfant. Cependant, vous pouvez obtenir des informations et des photos de l'enfant par l'intermédiaire du service de l'aide sociale à l’enfance. La troisième option est l'adoption ouverte, où vous avez un contact direct avec les parents adoptifs et l'enfant. L'avantage de cette option est que vous pouvez suivre le développement de votre enfant. De son côté, l'enfant apprend dès le début d'où il vient et peut-être aussi pourquoi il vit dans une famille adoptive.